Inseguivo De Vos dal debutto dello spettacolo la scorsa estate a Napoli, per il Napoli Teatro Festival. Ma l’intervista non è arrivata. È stato un appuntamento rimandato, e l’occasione è la ripresa dall’11 al 15 febbraio, presso il Teatro di Rifredi a Firenze di Tre Rotture, diretto da Angelo Savelli e interpetato da Monica Bauco e Riccardo Naldini.
Il drammaturgo francese è considerato uno dei più interessanti autori della nuova scena europea: le sue opere sono tradotte e rappresentate in quindici nazioni, è uno dei rari autori drammatici a essersi interessato, con pertinenza ed esperienza diretta, al mondo del lavoro, del precariato, della disoccupazione, in un rapporto di relazione diretta con la realtà sociale e politica.
D’une manière assez classique dans mon théâtre, le conflit est souvent généré par un élément extérieur qui va permettre à l’action de se développer. C’est l’intrusion du chaos dans un univers stable qui me permet d’imaginer et écrire les situations en chaîne qui découlent de cette intrusion. J’imagine ce qui se passe quand les choses tournent mal.
In modo abbastanza classico nel mio teatro, il conflitto è spesso generato da un elemento esterno che permetterà all’azione di svilupparsi. È l’intrusione del caos in un universo stabile che mi permette di immaginare e scrivere le catene di situazioni che sorgono da questa intrusione. Immagino cosa succede quando le cose vanno male.
Il existe bien sûr des communautés nationales, des nations. Mais nation ne veut pas dire nationalisme. Nous autres Européens, nous savons où le nationalisme peut mener. Le théâtre, en exposant des situations extrêmes, peut aider à réfléchir sur les dangers d’un nationalisme virulent. Dans sa forme la plus élevée, le théâtre peut sans doute permettre de voir plus clair dans un monde de confusion.
Je suis un comédien raté qui écrit du théâtre. J’ai un rapport direct avec cette expression. J’aime écrire des dialogues et dans un sens ils me viennent assez facilement. Je crois que le théâtre aura toujours une place importante malgré son côté désuet. Au cinéma, les acteurs ont joué, au théâtre, ils jouent. Le théâtre est un art de la présence.
Non, j’écris ce qui me vient sans me soucier des tendances et des catégories. « Alpenstock » et « Occident » sont des pièces qui parlent de la montée de l’extrémisme en France et en Europe, mais « Trois ruptures » met en scène des couples contemporains confrontés à des problématiques personnelles. J’écris à partir du réel, ce que j’en perçois, et je retranscris mes impressions. Ce réel peut alors prendre une dimension fantastique car rien ne m’impressionne plus que l’étrange banalité du quotidien.
Mes personnages sortent de moi et ce sont d’abord des mots. Mes personnages sont des discours, des prises de paroles que je contrôle peu dans un premier temps. Le metteur en scène et les acteurs leur donnent forme humaine ensuite.
TRE ROTTURE
di Rémi De Vos
traduzione e regia di Angelo Savelli
con Monica Bauco e Riccardo Naldini
Firenze – Teatro di Rifredi
da martedì 11 a sabato 15 febbraio ore 21